04 janvier 2007

Chapitre 11 : Rencontre charnelle


Les messages sont réguliers. Les petits mots doux sont légions. Ils maintiennent l’attente, l’envie. Rien de tel pour faire monter le désir, jusqu’au moment de se revoir. Je l’emmène donc dîner dans un petit restaurant. Un endroit intime, lumière tamisée. Ce n’est pas une volonté du patron, c’est juste que la lumière est pourrie. Table isolée, il y a tellement de recoin dans ce bâtiment qu’il est impossible de mettre de grandes tablées. Un énorme coup de chance, je ne connaissais pas l’endroit. Nous nous dévisageons tout le repas. Les yeux dans les yeux. La main dans la main entre deux coups de fourchette. Nous savons ce qui se passera ensuite.
Le retour à son appartement est lancinant. Nous sommes pressés, chaud bouillant. Nous avons envie que l’autre ne tienne plus et souffre de cette attente. Il y a un peu de stress. La première nuit il faut assurer. D’après ce que j’ai pu observer la dernière fois elle grimpe rapidement au rideau. Un avantage pour moi, et pour elle aussi. Elle a plus de possibilité d’être satisfaite. Je commence à fantasmer sur ce qui va se passer. Ma main baladeuse agrémente le tout de caresses engageantes. Le regard dans l’ascenseur est coquin. Les sourires sans mystères. Elle sait ce que j’ai dans la tête, moi je ne me doute pas à qui j’ai à faire. Je pars la fleur au fusil, ou plutôt la fleur au pénis.
Elle a pris plusieurs fois son pied et j’avoue que moi je n’ai pas à ma plaindre non plus. Elle semble insatiable. Ne me laissant que peu de répit. Je fus un peu déboussolé tant la pudeur de la dernière fois elle semblait ne pas vouloir brûler les étapes. Cette fois beaucoup ont été franchis. C’est tout de même agréable de coucher avec une fille aussi réceptive. Si je n’étais si peu confiant en moi, je croirais être doué pour ça. Je sais que c’est en partie illusoire et que cette impression provient de ce qu’elle dégage et exprime surtout. Elle réagit à toutes formes de caresses. Elle est prête à tout pour prendre son plaisir. Moi, je ne suis pas forcément prêt à vivre ça. La nuit fut longue pour mon souffle et courte pour mes yeux. Surtout au petit matin. Le lendemain je me suis fait engueulé. Je n’avais pas prévu assez de préservatif. Et elle n’en avait même pas. Les hommes n’ont pas le monopole de l'achat des capotes. Dans les supermarchés, les pharmacies, la vente des condoms n’est pas réservée aux seuls males. On a fait sans. Finalement ce n’était pas plus mal.

Je suis resté une partie de la journée. On a renfloué les réserves, par un petit tour au grand magasin. Réserve de nourriture et d’objet de plaisir. A mon grand étonnement, elle avait honte d’acheter les morceaux de latex. Pourtant cette nuit elle n’avait peur de rien. A la caisse elle essayait de planquer la boîte sous les autres achats. De toutes manières, la caissière va bien voir ce que l’on achète. Je m’amusais à remettre la boîte en évidence. Elle m’a jeté un regard noir. J’imaginais la scène, que j’ai déjà du voir à la télé ou dans un film, dans laquelle la caissière n’arrive pas à passer la boîte au niveau de code barre.
«- Ca passe pas. Gisèle tu peux me donner le prix de la boîte de condom extra-small par douze, s’il te plaie ?
- 8euros60
- Tu es sûr que ce n’est pas les Easy condom à ce prix
- Ah oui tu as raison les extra small sont moins chères, ce doit être ceux à 6euros30.
- Merci »

Bon, je prends des tailles normales, mais je ne veux pas que la honte ne soit que pour elle. En fait il ne sait rien passé de tel. Nous sommes passé à la caisse tranquille. Elles doivent voir des choses bien plus amusantes ou terrifiantes nos très chères hôtesses de caisse. Une fois de retour on a du tester la qualités du nouveau matériel. On aurait du prendre des extra larges, pour mon confort. Je ne sais pas d’où vient cette obsession pour la taille du sexe chez les hommes. Moi-même j’en fus plus ou moins victime. Mais j’ai tout de même, avec le temps fait la part des choses. Je pense être dans la moyenne. On s’en est jamais plaint, alors je me prends moins la tête. Le reste de la journée fut agréable. Un sentiment de bien être nous habitant, et de fatigue également. Elle semble sous le charme. Moi je ne sais pas encore vraiment, même si je me sens bien en cet instant. On verra comment ça évolue. Déjà elle m’annonce sont départ pour plusieurs jours, voir plusieurs semaines. On sera séparé une durée identique à celui depuis lequel on se connaît. J’ai envie de profiter un maximum de se présence avant son départ. Ensuite une petite période d’abstinence s’en suivra. Ce n’est pas le plus simple pour commencer une relation. Néanmoins, ce sera un bon teste pour l’avenir.
Elle semble avoir un rapport au sexe sans aucune pudeur, quoiqu’elle ne semble pas l’assumer. Elle est plus jeune que moi mais semble plus expérimentée. J’ai l’impression que cette situation d’abstinence la dérange plus que moi. Elle me présente mon substitut. C’est vrai qu’il se transporte mieux que moi et demande moins d’attention. Je m’en amuse. Sur qui je suis tombé. Non pas que ceux genre de chose ne me gêne ou me choque. Mais je suis quelques peu surpris par la personne qui se découvre à mes yeux. Il y a des hommes qui seraient jaloux de me savoir accompagné de la sorte.


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