16 septembre 2006

Chapitre 4 : Rencontre pluvieuse


Comme toujours, j’arrive en avance. Une maladie ennuyeuse. Il ne me reste plus qu’à attendre. Le pire est que j’attendais déjà avant de partir. Au lieu de m’occuper l’esprit par de quelconques activités, seulement zieuter la télé par exemple. L’attente fait monter en moi un stress inutile. Je n’ai rien à perdre, je vais juste prendre un café avec cette Céline que je ne connais pas.

Dans cinq minutes, il sera l’heure ; Je descends. Je vais l’attendre patiemment à l’abri des arbres. La pluie cesse. Est-ce que je vais la reconnaître. Par chance le temps humide à nettoyer la place de ses passants habituels. Il est l’heure, pas encore arrivée. Elle a dix minutes de retard déjà. Quelqu’un s’approche un parapluie à la main. Pour l’instant ce n’est qu’une silhouette. C’est bien elle qui se dirige directement vers moi elle m’a repérée, je suis seul sur la place. Je la perçois d’une manière différente de la dernière fois. Je la détaille plus que l’autre soir. Elle a quelques kilos en trop apparemment. Des rondeurs qui ne me déplaisent pas. Toujours le même regard captivant. Elle m’accoste directement :


« - Tu n’attends pas depuis trop longtemps excuse moi pour le retard.


On se fait une bise. Elle semble à l’aise.


- Non, je viens d’arriver »


« - On va prendre un verre ? Tu as un endroit préféré ?


Sa voix n’oscille pas. Je vais encore paraître sans réelle personnalité à côté.


- Non pas d’envie particulière, on va où tu veux. »


On se dirige vers le bar le plus proche, un des moins économiques. Elle me laisse la place face à la télévision. Test décisif, où mon regard sera le plus attiré ? On commende touts les deux un thé. On ne se connaît pas du tout, toutes les présentations restent à faire. Métier, centre d’intérêt, etc.… en priant pour que la discussion glisse d’elle-même vers le naturel, sans l’appui de questionnement trop appuyé, trop lourd.


Pour l’instant, c’est elle qui gagne le combat contre la télé. La télé n’a pas d’aussi jolis yeux. Le courant semble bien passer. Elle a du caractère, j’apprécie, mais habituellement je ne suis pas très convaincant auprès de ce genre de fille. Ce n’est pas que j’ai une expérience incroyable pour tirer ce genre de généralité mais pour le moment ça c’est toujours vérifié. Elle semble pleine de vie, quoiqu’un peu aigries par certains côté, elle se plaint un peu. Le temps passe vite. Plus de deux heures de discussion déjà. Il va falloir que l’on se sépare avant de ne plus trop savoir quoi dire. Peur du blanc qui met mal à l’aise. Peur de tourner en rond déjà. Je m’apprête à balancer une excuse pour couper court à une entrevue qui pourtant me convient. Elle me devance prétextant des courses, c’était mon excuse à moi aussi. Je paye la note, ça me fait réellement plaisir de l’inviter. Une bise à la sortie du café et nous nous séparons, repartons chacun de notre côté. Nos regards se sont croisés presque gêné. L’espoir de la revoir monte en moi. La pluie s’était arrêté reprend doucement. J’arrive presque chez moi au moment où la fine bruine se transforme en pluie plus raide. Je ne sais pas ce qu’elle a pensé de moi. Du bien certainement, mais est ce suffisant. Je ne sais pas si j’aurai le courage de la rappeler. Un sms sera plus facile pour la recontacter, mais dans combien de temps ? Peut être me rejoignera t’elle avant ?


Il est 21h, pas de nouvelles. Je craque, je suis nul. « Merci pour cette agréable échange de fin d’après midi. A bientôt ? » Maintenant si elle ne me répond se sera encore plus dure à vivre. Elle a compris maintenant que j’étais intéressé.


Au bout de 2 jours, toujours pas de nouvelles. Je ne sais pas si je dois faire le lourd et appeler. Je vérifie sans arrêt si mon portable fonctionne. Je tourne en rond dans mon appartement. Je commence à abandonner l’idée de la revoir. Je n’ai pas du être convaincant. La réciprocité est toujours difficile à trouver. Il faut que j’arrête de me prendre la tête. Un verre de payé pour rien. Non ce n’est pas vrai j’ai passé un agréable moment et c’est déjà ça de gagner. Mon mobil claironne. Un message. C’est Céline…


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